Algérie

Après huit ans de la Révolution le déficit commercial n'a fait que doubler


Le déficit colossal de la balance commerciale avec l'extérieur continue de peser de tout son poids sur les équilibres globaux du pays. La situation va de mal en pis et l'écart entre les exportations et les importations tunisiennes ne fait que creuser passant de 8209 MD en 2010 à 19049 MD en 2018. Un déficit chronique certes mais qui n'a cessé de s'élargir notamment post-Révolution. Les importations ont suivi un rythme ascendant et exponentiel pour clôturer l'année 2018 avec une hausse de 20% soit une valeur de 60035,2 MD.Ainsi et selon les statistiques de l'INS, le solde commercial s'établit à un niveau de 19049,1 MD contre 15592,0 MD durant l'année 2017 et 12601,2 durant l'année 2016. Le taux de couverture a enregistré une légère baisse de 0,5 points par rapport à l'année 2017 pour s'établir à 68,3% contre 68,8 % durant l'année 2017.
Les importations abusives sont le talon d'Achille de l'économie tunisienne. Cependant et malgré les signaux d'alerte lancés par la BCT, aucune disposition n'a été prise pour faire sauver la face et inverser la tendance.
La structure des échanges commerciales de la Tunisie n'a pas changé et ce depuis des décennies durant. La Tunisie continue d'exporter essentiellement des produits agricoles, des produits généralement de masse à faibles valeurs ajoutées contre une prédominance des importations liées à l'énergie, aux matières premières, demi produits et les produits d'équipements. En dépit des effets croisés liés à la dépréciation du dinar, le déficit commercial dégagé par l'économie nationale est un déficit de fond.
Toujours selon l'INS, « l'augmentation observée au niveau de l'exportation durant l'année 2018 concerne la majorité des secteurs.
Les importations en provenance d'Italie en hausse de 20,8%
En effet, l'exportation du secteur de l'agriculture et des industries agroalimentaires a enregistré une hausse importante de 45,2%, suite à l'augmentation de nos ventes des huiles d'olives (2125,0 MD contre 1009,4 MD) , les dattes (744,1 MD contre 557,6 MD), du secteur des industries manufacturières de 26,4%, du secteur textile , habillement et cuirs de 18,6% , du secteur des industries mécaniques et électriques de 14,1% et du secteur de l'énergie de 13,7%. Une baisse a été par ailleurs enregistrée dans les exportations du secteur mines, phosphates et dérivés demeurent en baisse avec un taux de 2,7% ».
Côté achat, les importations de l'énergie ont enregistré une hausse de 39,9%, les mines, phosphates et dérivés de 23,6%, les matières premières et demi produits de 22,5%, les biens d'équipement de 15,6% et les produits agricoles et alimentaires de base de 9,7%. Les importations hors énergie ont augmenté de 17,3%. Les importations de l'énergie ne font que creuser l'écart entre les exportations et les importations en enregistrant un déficit de 6179,4 MD en 2018. Le déficit de la balance commerciale hors énergie se réduit dès lors à 12869,7 MD.
Par ailleurs, la compilation des échanges commerciaux par pays fait montre d'une augmentation des importations de 20,8% avec l'Italie. Le déficit de la balance commerciale provient en majorité du déficit enregistré avec certains partenaires, tels que la Chine (-5422,0 MD), l'Italie (-2889,9 MD), la Turquie (-2307,3 MD), l'Algérie (-1450,5 MD) et la Russie (-1391,2 MD).
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