Algérie

Des personnes fichées S17 dans les coulisses du Parlement: Quand on défie l'Etat à l'ARP !


L'hémicycle est sous l'emprise des islamistes. Des personnes soupçonnées d'être impliquées dans des affaires terroristes s'y pavanent et défient même les agents de la sécurité présidentielle! Elles y entrent par la force sous l'aile protectrice des députés d'Al-Karama. Le dernier incident qui a émaillé les travaux du Parlement en dit long sur les desseins des forces du mal portées par les urnes au Bardo. Le Parlement est aux ordres de Rached Ghannouchi et de ses seconds couteaux qui défient l'Etat sous la coupole de la plus prestigieuse de ses institutions.Ce n'est plus une affaire d'altercation entre Abir Moussi et les coalitions soutenant le parti islamiste Ennahdha, proche de l'organisation des Frères musulmans. « C'est une affaire de sécurité nationale », a lancé Abir Moussi dans une vidéo postée sur la page officielle du parti des destouriens libres, avant-hier.
Quelle est la raison de leur présence permanente à l'ARP ' « Mission de repérage au profit des cellules dormantes et des loups solitaires », peut-être selon les propos d'Abir Moussi. Intimidation et démonstration de force pour briser le dernier grand noyau de résistance aux islamistes à l'ARP, soulignent les observateurs.
Quoi qu'il en soit, des éléments radicaux sillonnent, depuis des mois, les couloirs de l'ARP sans être inquiétés. Leur présence inquiète les députés et les agents de sécurité. Fichés S17 et S18, Hafedh Barhoumi (un des fondateurs de la coalition Al Karama) a été « admis » après l'intervention houleuse du député Seifeddine Makhlouf et les ordres reçus par les chefs supérieurs de la sécurité présidentielle après l'intervention du président du Parlement, Rached Ghannouchi.
Cela se passe à un moment où des élus sont menacés de mort et de plans déjoués d'assassinats contre des personnalités politiques et des députés.
Ces derniers jours, en raison d'une guerre de motions menée par les députés du PDL contre le mouvement Ennahdha et son chef historique, Rached Ghannouchi, le ton des islamistes est devenu plus dur, plus menaçant. Des contre-offensives politiques sont menées par les coalitions qui soutiennent les islamistes mais la « Lionne de Carthage » ne cède pas, ne renonce pas. Lors de sa dernière conférence de presse, elle a dénoncé un usage frauduleux de documents falsifiés, selon ses affirmations, pour l'obtention de l'autorisation en 2011 du parti Ennahdha. Elle a manifesté son intention de porter plainte en vue de la dissolution de ce parti pour plusieurs raisons dont son affiliation à la confrérie des Frères mususlmans, classée organisation terroriste. Ce qui irrite profondément les islamistes.
Cette position a renforcé les soupçons des islamistes selon lesquels le PDL agit pour le compte des Emirats arabes unis et de l'Egypte qui cherchent à saper le pouvoir des islamistes dans les pays arabes. Depuis, les coups sont devenus plus virulents, les positions plus fermes, et il n'y a plus de place aux accommodations et au consensus.
On voit dès lors des élus, seconds couteaux d'Ennahdha, de plus en plus irascibles, autoritaires, «paranoïaques».
Au sein même du parti Ennahdha, d'autres caciques font entendre une petite musique similaire à celle de Seifeddine Makhlouf, affichant une position impitoyable avec leurs rivaux.
Dans ce jeu de la bascule, Rached Ghannouchi, dont la cote popularité ne cesse de s'éroder, a fait le choix de prendre à bras-le-corps la solution de l'emprise totale sur le Parlement et les rouages de l'Etat en plaçant ses hommes fidèles dans les institutions les plus névralgiques et ses ministres aux postes stratégiques. Il a eu recours aux services du président de la coalition Al-Karama, lequel, emporté dans le maelstrom déclenché par la révolution, s'est lancé dans une martingale de la polémique politicienne à l'ARP, se faisant porte-voix des islamistes radicaux afin d'affaiblir les ministères de souveraineté, en l'occurrence celui de la Justice, de l'Intérieur. Récemment, il s'est attaqué virulemment aux soldats de l'armée nationale après le décès par balle d'un jeune contrebandier qui a violé la zone tampon militaire au sud du pays en les accusant d'être des snipers.
Dans ce contexte tendu, Rached Ghannouchi continue par ses déclarations abrasives son jeu périlleux, exposant un pays éprouvé par la crise économique à un risque majeur pouvant l'entraîner dans le piège du chaos libyen.
C'est pourquoi un énième cri de détresse a été lancé avant-hier par Abir Moussi quant aux objectifs des islamistes et de leurs partisans internationaux et locaux, attachés à d'anciennes branches de groupes terroristes tels qu'Al-Qaïda et Daech, sous le couvert de l'action législative.
En ce sens, elle s'inquiète de la possible dérive vers un rôle croissant des islamistes en Tunisie, une chose à laquelle les élus islamistes semblent être prédisposés, faisant le pari d'affaiblir les institutions du pays. Le Chef de l'Etat, Kaïs Saïed, chef suprême des forces armées, dans son allocution avant-hier à l'ouverture des travaux de la réunion du Conseil supérieur des armées et des commandements sécuritaires, avait mis en garde les forces obscures qui s'activent pour faire « imploser l'Etat de l'intérieur ». Cette man'uvre obscure vise, selon ses propos, à « démembrer l'Etat et à entraîner l'armée dans les confrontations».
Mais cette situation inquiète aussi le secrétaire général de l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt), Noureddine Taboubi, qui, à la lumière des tensions qui marquent la scène politique, sociale et économique, a déclaré que « nous n'irons pas loin, il est donc préférable d'organiser des élections anticipées après un accord entre les différentes parties ».
La solution n'est pas du goût des islamistes qui cherchent à faire tomber le gouvernement Fakhfakh, fragilisé par une crise de conflit d'intérêts, alors que d'autres acteurs majeurs de la politique appellent à une conférence nationale pour revoir le régime politique en Tunisie et pallier les insuffisances d'une Constitution qui a montré ses limites. Entre-temps, des appels fusent de partout pour tenir l'armée et les forces de sécurité à l'écart des tiraillements politiques. Tout cela se passe à un moment où la braise couve sous la cendre et plusieurs régions se sont mises en mouvement, revendiquant le droit à l'emploi et au développement.
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