Algérie

En attendant que le Président s'en mêle Préparatifs du congrès électif de Nida Tounès


Les désaccords entre la commission indépendante qui veille à l'organisation du congrès de Nida Tounès et Hafedh Caïd Essebsi ont démarré suite aux réformes introduites par le Bureau politique sur la feuille de route de la commission d'organisation du congrès, et qui réduisent les prérogatives de la commission. La première retouche qu'exige le BP consiste à priver la commission de la prérogative de superviser le tri des candidatures à la direction ainsi que le processus électoral.Lors des préparatifs du congrès d'une organisation se posent généralement deux types de problématiques distinctes : celles ayant trait au contenu et aux objectifs du congrès et celles relatives à la représentation des adhérents auprès du congrès puis au sein des structures de direction qui sortiront du congrès. S'agissant du congrès électif de Nida Tounès, une troisième considération s'invite d'autorité, c'est la crise qui frappe ce parti populaire et qui le contraint à faire appel à une « instance indépendante » pour organiser ses assises. Or cela renvoie clairement à une certaine contestation de la manière de gérer le parti qu'a montrée Hafedh Caïd Essebsi en tant que patron dudit « congrès de Sousse » auquel avait conduit alors le Comité des quinze présidé par Youssef Chahed. Un congrès non électif qui s'était tenu dans l'esprit de donner un coup de pouce, qu'on voulait crédible, à HCE face au Bureau exécutif empêché de se tenir à Hammamet.
La feuille de route de la commission contestée par le Bureau politique
Etant donné que le pseudocongrès de Sousse s'est soldé en définitive par un contrôle absolu de Hafedh Caïd Essebsi sur les structures de direction du parti, ce qui avait conduit Ridha Belhadj à la démission, alors même que Youssef Chahed était d'emblée écarté des responsabilités, les observateurs et analystes ainsi que certains mécontents, ou démissionnaires rappelés, étaient convaincus que la commission d'organisation du congrès allait, de par sa neutralité proclamée, opérer un arbitrage destiné à rassurer les contestataires. Ne serait-ce qu'en bénéficiant de coudées franches au niveau des différentes étapes et des divers aspects de l'organisation du congrès, sachant que les groupes de « déçus définitifs » avaient rompu le cordon ombilical et ne représentaient plus la moindre menace pour le leadership du parti présidentiel. Mais il se trouve que la feuille de route préparée par la commission d'organisation du congrès, que préside Ridha Charfeddine, fait l'objet d'une contestation de la part du Bureau politique, qui en l'absence de Slim Riahi, le secrétaire général, a été présidé par Hafedh Caïd Essebsi qui n'en fait pas partie, étant le président du Comité politique. Les désaccords entre la commission indépendante qui veille à l'organisation du congrès de Nida Tounès et Hafedh Caïd Essebsi, ont démarré suite aux réformes introduites par le Bureau politique sur la feuille de route de la Commission d'organisation du congrès, et qui réduisent les prérogatives de la commission. La première retouche qu'exige le BP consiste à priver la commission de la prérogative de superviser le tri des candidatures à la direction ainsi que le processus électoral. Quant à la deuxième retouche, elle consiste à charger l'instance politique de décider du nombre d'adhérents devant mandater chaque congressiste, soit le nombre d'adhérents au parti que représente chaque congressiste, ainsi que de revenir aux critères de candidature à la présidence du parti appliqués lors dudit congrès de Sousse. La troisième réforme introduite consiste à priver la commission de la prérogative de vente des adhésions et la confier exclusivement aux structures locales et régionales. Le quatrième point consiste à permettre au Bureau politique de revoir la composition des commissions régionales chargées de la préparation du congrès.
Les anciens de l'UPL, une épine dans le pied de Nida
Le cinquième point, qui est considéré comme étant la plus importante réforme introduite par le Bureau politique, est l'établissement d'une base de données pour les adhérents au sein de l'administration centrale des structures. Et la livraison d'une copie de cette base de données au représentant légal du parti. Ce alors que la commission d'organisation du congrès voulait établir une base de données ouverte au suivi et au contrôle par les structures locales et régionales et par la commission elle-même. Enfin, des litiges opposent le Bureau politique à la commission d'organisation du congrès à propos des modalités d'adjonction des militants et cadres de l'ancien UPL au sein des listes de militants puis des congressistes. Sans oublier que le but de la commission, et sans doute le v'u du président, consistait à montrer la meilleure capacité que pourraient afficher les préparatifs du congrès pour ramener au bercail le maximum de nidaïstes historiques et même, pourquoi pas, d'autres franges de militants parmi les courants modernistes et progressistes. Face à cette situation, les coulisses de Nida Tounès font état d'un mécontentement non dissimulé d'un certain nombre de membres de la commission d'organisation du congrès. Ce alors que le président de la République et président d'honneur de Nida Tounès affiche une franche volonté de voir le congrès rassurer le plus grand nombre de nidaïstes et se dérouler dans un contexte démocratique dont il se présente comme le garant. Verra-t-on le président de la République se mêler de ces comptes d'apothicaire ' En sa qualité bien-sûr de président d'honneur. Afin de sauver ce parti qui a tant donné au pays mais qui va désormais de défaite en dégringolade.
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