Manouba

Quand les détenues cohabitent avec leurs progénitures A la prison pour femmes de la Manouba


Le temps où la prison pour femmes de La Manouba était un véritable enfer est bel et bien révolu. L'image choquante de ces détenues, livrées à elles-mêmes, et vivant dans des conditions presqu'inhumaines, a complètement disparu et n'est plus qu'un souvenir de triste mémoire. C'est que cette prison, à l'instar d'ailleurs de tous les centres de détention du pays, a connu, au lendemain de la révolution, une profonde mutation caractérisée par une métamorphose tous azimuts qui a enfin sauvé les prisonnières du joug de la frustration et de la machine infernale de la discrimination.Soit dans le droit fil des options fondamentales de la déclaration universelle des droits de l'Homme. En effet, outre les travaux de restauration et de rénovation et l'entretien continu de l'infrastructure et des blocs sanitaires, ladite prison a été dotée de toutes les commodités : postes TV, aires de jeu, ateliers de formation professionnelle, réfectoire, bibliothèque, douches' Des réalisations qui relevaient de l'utopie et aujourd'hui saluées, dans un vibrant hommage, par les représentants de l'ARP, de la société civile et ceux des associations et ONG tant tunisiennes qu'étrangères des droits de l'Homme, au terme de leurs visites d'inspection dans le site.
Entre geôle et' jardin d'enfants
Non contente de ces acquis précieux, la direction générale des prisons et de la rééducation relevant du ministère de la Justice est allée encore plus loin dans sa révolution carcérale, en créant dans cette prison un ' jardin d'enfants exclusivement réservé aux progénitures des détenues. C'est là où l'amour maternel se manifeste dans son sens le plus noble, lorsque la maman se permet, dans la journée, de vivre aux côtés de son enfant, en jouant avec lui, en le berçant, en l'allaitant, en lui changeant sa couche de bébé, en partageant avec lui le repas sur la même table. Et même si la loi ne l'autorise pas à le faire dormir la nuit à ses côtés entre les quatre murs de la geôle, la maman ne se sent guère frustrée car passer toute la journée avec lui c'est déjà ça de gagné.
Un gain en somme inestimable, quand on sait que, par le passé, une détenue ne pouvait revoir sa progéniture qu'après avoir purgé sa peine. Pour revenir audit jardin d'enfants, il faut préciser qu'il ne manque de rien et se trouve entre de bonnes mains puisque dirigé par une équipe d'animatrices et d'experts en sociologie et psychologie chargés de l'accompagnement et de l'encadrement du couple maman-enfant. Autant dire que cette expérience, rarissime en Afrique et dans le monde arabe, devrait être généralisée aux autres centres de détention que comptent les six districts de Médenine, Le Kef, Sfax, Sousse, Bizerte et Jendouba où sont aménagés des pavillons pour le sexe féminin, non encore dotés de garderie ou jardins d'enfants.
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