Algérie

Samir Majoul : Nous avons des solutions mais encore faut-il qu'on nous écoute !


« Je suis un syndicaliste pur et dur et mon objectif est de défendre les intérêts des entreprises et d'aider à la relance de l'économie. L'Etat doit admettre que la relance économique est la priorité et 'uvrer, avec nous, à trouver des solutions pour le secteur privé » a déclaré ce vendredi 19 janvier 2018, Samir Majoul, nouveau président élu de l'UTICA.
Il a indiqué, lors de son intervention sur Express FM, que l'UTICA a dressé au cours des visites effectuées auprès des entrepreneurs dans les 24 gouvernorats du pays, un bilan catastrophique de la situation.

« Nous nous sommes rendus compte du gap immense qui existe entre les attentes des chefs d'entreprise et la réalité de leur environnement. D'où viennent leurs problèmes, c'est une question sur laquelle il faudra se pencher sérieusement et trouver rapidement des solutions. C'est le secteur privé qui permettra de relancer l'économie ! Et des moyens de sortir de la crise nous en avons mais encore faut-il que le gouvernement nous écoute ! » a souligné Samir Majoul.

Le président de l'UTICA a rappelé que ce sont bien les entreprises privées qui apportent de la valeur ajoutée au tissu économique du pays, appelant au démantèlement de toutes les barrières qui se dressent devant les entrepreneurs et les aider à créer, à mettre en place et à développer leurs projets.
« Notre secteur privé est composé essentiellement d'un tissu de PME et ces entreprises luttent pour leur survie devant un marché informel en plein essor. Il faut formaliser notre économie et des solutions, nous en avons, il faut aller vers l'économie sociale et solidaire ! Le gouvernement doit nous écouter car ce que nous voulons c'est sauver notre patrie et pour cela nous devons sauver l'économie et donc les entreprises ! Elles suffoquent sous le poids des obstacles, d'une taxation qui les charge ! Oublions la loi de Finances, elle est passée n'en parlons plus, il faut toutefois la corriger à travers des décrets qui imposeront une fiscalité incitative et non punitive ! » A-t-il affirmé, s'indignant contre la mentalité qui semble prédominer dans le pays et qui consacre une certaine tendance à vouloir punir ceux qui réussissent.

« Si un privé gagne un sou, on voudra à tout prix le lui reprendre et ce n'est pas normal ! On cherche à attirer les investisseurs étrangers, ils ne viendront jamais s'ils voient la situation des investisseurs locaux, il va falloir changer cela ! » A enfin dit M. Majoul.

Lors de cette intervention, le président fraichement élu de l'UTICA, Samir Majoul est revenu sur les circonstances de son élection.

Il a tenu à rappeler qu'il fait partie de l'équipe de l'ancienne présidente Wided Bouchamaoui, précisant que cette dernière a subi des pressions de la part de ses collaborateurs pour rester et non pour partir.

« Nous avons tout fait pour qu'elle reste mais elle voulait passer le flambeau. Elle sera toujours notre présidente et si elle s'était représentée elle aurait été reconduite ! Pendant 5 ans elle a tout donné à l'UTICA et je tiens à la saluer car le contexte était difficile, très difficile » a poursuivi M. Majoul.

Des paroles avec lesquelles Wided Bouchamaoui a réagi en direct sur antenne, confirmant les raisons « personnelles » de son départ et ses v'ux de réussite pour son équipe et le nouveau président.

« Je suis avant tout une chef d'entreprise et je retourne à mes affaires » a-t-elle précisé, expliquant que toutes les rumeurs qui circulent à son sujet sont erronées, qu'elle n'a subi aucune pression pour partir et que derrière son départ ne se cache aucune ambition politique.
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