Grève sauvage et mécontentement des curistes

Hammam Bent Jedidi accueille en cette période hivernale généreusement ses curistes, plus particulièrement des familles. La zone ne cesse d'offrir à ses visiteurs tous les bienfaits de ses eaux «mystérieuses» et «spectaculairement miraculeuses». Cette station thermale est très prisée des curistes du sud du Cap-Bon, ceux de Nabeul et Hammamet notamment, et de Sousse et environs qui la prennent d'assaut de novembre jusqu'à mai pour passer une partie de l'hiver au chaud et profiter des vertus de ses eaux thermales riches en calcium, magnésium, sodium, potassium, bicarbonates, sulfates, chlorures, fluorures et nitrates.Les curistes sont cette fois-ci déçus et furieux. Ils ont été privés de l'eau chaude en raison de la coupure provoquée par les ouvriers de la station, depuis quatre jours. Ce qui a pour conséquence de mettre leurs nerfs à rude épreuve. Après avoir remué ciel et terre et interpellé tous les responsables et élus locaux sur leur situation intenable, après cette longue coupure, les curistes ont décidé de passer à l'acte en bloquant la route Hammamet-Zaghouan.
Une dame qui a vient souvent à cette station n'a pas mâché ses mots «Je suis habituée de la station. Cet incident arrive pour la première fois. Tous les curistes ont payé leur loyer et finalement on nous prive de l'eau chaude», indique-t-elle. Les curistes sont à bout de nerfs.
Cette coupure a, aussi, fait monter la tension au sein de la population. Une famille du Sahel se plaint de cette situation et a décidé de rentrer chez elle. Le Maire de Hammamet, Mohamed Abdelwahed a expliqué que «32 ouvriers observent une grève anarchique, depuis trois jours. Nous avons voulu négocié avec eux mais ils campent sur leurs exigences. Nous espérons trouver une solution urgente avec l'UGTT». Colère, tension et souffrance sont le quotidien de ces curistes de Hammam Bent Jedidi, suite aux coupures de l'eau chaude.