
Les troupes irakiennes ont franchi les portes de la ville de Tikrit, mais elles savent bien qu'elles sont désormais attendues par un tapis de bombes planquées un peu partout dans les décombres et par les snipers postés sur les toits.Après dix jours d'offensive, les troupes irakiennes sont parvenues à pénétrer dans la ville de Tikrit, le deuxième plus grosse du pays. Une première depuis la prise de cette ville, en juin 2014, par le groupe Daesh qui tente en Syrie voisine de contrôler une route entre les deux pays.Des soldats, des policiers et des membres des Unités de mobilisation populaire, une force paramilitaire, ont repris le contrôle d'une bonne partie du quartier Qadisiyah. Mais la suite s'annonce délicate, a déjà prévenu un responsable militaire sous couvert d'anonymat.«Nous n'avons pas face à nous des combattants au sol mais un terrain piégé et des snipers», a-t-il expliqué. Les combattants de Daesh ont en effet pris la terrible habitude de truffer de bombes et autres engins explosifs les villes qu'ils s'apprêtent à quitter.Si la coalition internationale mise sur pieds par les Etats-Unis et la France n'a pas appuyé directement les combattants irakiens, l'Iran a soutenu l'opération en fournissant de l'artillerie et «certaines informations», selon le plus haut gradé américain, le général Martin Dempsey.Et c'est ce qui met plusieurs observateurs internationaux assez mal à l'aise. Parmi eux, un ancien chef de la CIA s'est ému de découvrir que l'offensive contre Tikrit ressemble en fait «à une avancée chiite dans une ville sunnite. C'est du reste peut-être la présence de forces iraniennes sur le terrain qui a convaincu la coalition de ne pas participer à cette offensive et donc, de ne pas bombarder le secteur comme elle le fait par ailleurs.
Posté Le : 11/03/2015
Posté par : infos-tunisie
Source : www.africanmanager.com