Ben Arous

Le Don Juan était un escroc Faits divers


Lors de son interrogatoire, les enquêteurs n'en revenaient pas. C'est qu'ils avaient en face d'eux un bonhomme qui a tout d'un' play-boy fraîchement débarqué d'Hollywood ! Jugez-en.Yeux bleus, cheveux blonds, nez à la Tom Cruise, silhouette svelte, tenue élégante, barbe semi-rasée' Bref, une beauté mâle qui pourrait ensorceler les sirènes les plus célèbres du cinéma. Hélas, ces atouts précieux, au lieu de les investir dans un métier honnête, ont été lamentablement dilapidés par le héros malheureux de ce fait divers éventé récemment par la police.
R.B., 38 ans, puisque c'est de lui qu'il s'agit, est issu d'une famille aisée, de Ben Arous. Ayant mis fin prématurément à ses études dans un lycée libre, il décide un jour de se lancer dans l'escroquerie, d'abord parce que l'argent de poche que lui servait sa mère venait à se réduire comme peau de chagrin, ensuite parce qu'il ne supportait plus le poids du chômage, et enfin parce qu'il était persuadé que son joli look pourrait l'aider à réussir. Sa tactique consiste à jouer le rôle qu'il incarnera à merveille, l'enquête policière ayant révélé qu'il était parvenu, au bout de seulement six mois d'exercice, à épingler à son tableau de chasse pas moins de cinq victimes. Celles-ci, il les ciblait parmi la gent féminine.
Des châteaux en Espagne
Un regard romantique, les yeux doux, des propos mielleux et le tour est joué. Une fois la proie accrochée à son hameçon, une salve de leurres est tirée. A celle-ci, il se faisait passer comme un jeune homme d'affaires à la recherche d'une douce dulcinée pour le mariage.
A celle-là, il se faisait passer pour un haut cadre d'un ministère, capable de résoudre tous les problèmes, grâce à ses nombreux pistons. A une autre victime, il avait proposé de monter un commerce ensemble. Le plus extraordinaire est que celles-ci l'ont cru naïvement, aveuglées qu'elles étaient par son look impressionnant, sa gentillesse apparente et son verbe. Et dès que l'une d'elles se faisait duper en lui passant de l'argent, il s'empressait de disparaître de sa vie. Le lendemain, au suivant. Bilan : un butin total estimé à 28 mille dinars.
Ce petit record aurait pu s'améliorer sans l'habileté et l'intelligence de sa dernière victime qui a eu le mérite de le démasquer après avoir eu la conviction qu'il était en train de lui mentir. Et c'est encore elle qui alerta la police qui échafaudera avec la plaignante un piège dans un café où le bel escroc a été cueilli comme un fruit mûr.
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