Ariana

Le service minimum assuré Ariana - Les agents de l'hôpital Mahmoud Matri en grève


L'hôpital était désert, hier, hormis quelques malades venus pour une consultation de jour et qui ont vu leurs rendez-vous reportés pour aujourd'hui.Hier la météo était clémente et le ciel ensoleillé. Un décor qui contrastait avec la tristesse des Tunisiens de voir le blocage persister sur la scène politique. Le transport public était à l'arrêt, les vols aériens perturbés. Il ne manquait que de jeter un regard sur les structures de santé publique pour trouver une once de joie qui vaille. Hier jeudi, peu avant midi, les portes de l'hôpital étaient ouvertes. En franchissant le portail d'entrée qui mène à l'accueil, on constate sans surprise que le bloc des consultations était fermé aux patients. L'administration de l'hôpital est directement concernée par cette grève qui touche la fonction publique. Les patients qui ont des rendez-vous, hier jeudi 17 janvier, ont dû prendre leur mal en patience. Leurs rendez-vous ont finalement été reportés pour aujourd'hui. Un infirmier dans les parages portant une blouse verte se veut rassurant : «L'hôpital fonctionne au niveau des services cardiologie, radiologie et maternité». Le service des urgences ne s'arrête pas non plus. Près de la porte de sortie, une patiente, un bandage enroulé à la main, fait grise mine et attend patiemment que son accompagnatrice lui fasse signe pour quitter la structure de santé. Elle parle sur un ton timide : «J'ai subi hier une opération chirurgicale au niveau des intestins. Je quitte l'hôpital aujourd'hui en attendant que ma s'ur finalise le dossier de sortie». Les patients sont au compte-gouttes, ce qui signifie que la grève a impacté sur la bonne marche de l'établissement par la force des choses et malgré la volonté et le sérieux à toute épreuve des professionnels de santé.
Service minimum
Un guichet réservé à l'enregistrement des rendez-vous pour les prochaines consultations est tout de même ouvert. On y voit une file de six à sept patients qui ne se plaindront pas de pouvoir dénicher une date malgré les circonstances. Un détour au pôle des maladies de l'appareil digestif où l'on voit un groupe de patients sortir de l'enceinte démontre que ce département reste ouvert et fonctionne malgré les aléas de cette journée spéciale. Il est midi, une surveillante générale entourée de deux assistantes affairées sur les dossiers médicaux, adopte une attitude rassurante sur le plan professionnel et se confie: «On travaille de façon normale comme les autres jours car il y a des dossiers qui n'attendent pas!». Les échos qui ont supposé que la santé publique subirait durement les effets de la grève avec une paralysie totale sont très relatifs. L'exemple est venu de cet hôpital situé dans la ville des Roses de l'Ariana et qui ne compte pas déroger à la règle du travail fait d'abnégation et de volontariat. Le portier qui permit la visite guidée de l'établissement de santé publique a fait part de son patriotisme. Il affirme avec une voix chaude ; «Là où l'intérêt de la Nation est en jeu, le travail doit rester la norme en toutes circonstances».
(Crédit photos : M.S.K)
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