Sfax

Les auditions des enfants se poursuivent Agressions sexuelles sur des élèves à Sfax


Les auditions des enfants concernés et bien d'autres se poursuivent chaque jour aussi bien à l'école que dans le local de la délégation à la protection de l'enfance de Sfax en présence de psychologues et d'assistants éducatifs qui sont venus en renfort de plusieurs gouvernorats.Les dernières révélations scandaleuses sur les agressions sexuelles et viol d'un enfant dans une école primaire à Sfax ont, semble-t-il, poussé le ministère de l'Education nationale à lever le voile sur ce phénomène frappé de tabou. Il a fallu le courage d'une mère bien décidée à porter l'affaire devant la justice le 20 février 2019 et la détermination de la délégation à la protection de l'enfance de Sfax à briser le mur du silence. Aujourd'hui, tout le monde parle de cet épisode sordide mais il paraît que l'on est devant une affaire qui connaîtra d'autres rebondissements en raison de l'ampleur des dégâts causés et des cas de harcèlement, d'agression et de viol commis.
Contactée à cet effet, la déléguée à la protection de l'enfance à Sfax, Kaouther Harrabi a indiqué que les auditions des enfants concernés et bien d'autres se poursuivent chaque jour aussi bien à l'école que dans le local de la délégation à la protection de l'enfance de Sfax en présence de psychologues et d'assistants éducatifs qui sont venus en renfort de plusieurs gouvernorats.
Selon la même source, le nombre d'élèves qui ont subi des actes d'agression sexuelle serait bien plus élevé. Refusant de donner plus de détails en raison de l'enquête qui est toujours en cours, elle nous a fait savoir cependant qu'une conférence de presse sera donnée demain, vendredi 22 mars, au tribunal de Sfax pour faire le point autour de l'avancement de l'enquête.
Une fois n'est pas coutume : le ministère de l'Education est sorti de sa réserve pour révéler au grand jour l'existence de 87 cas présumés de harcèlement, de formes variées, suite à une enquête menée par ses services entre le 1er octobre 2018 et le 18 mars 2019 , selon un communiqué dudit ministère rapporté par la TAP.
D'après le même communiqué, le département de l'Education a pris des mesures à l'encontre des personnes reconnues coupables dont 23 procédures de limogeage, 21 renvois temporaires et autres sanctions judiciaires. Le harcèlement à l'école n'est plus donc un sujet tabou et les services du ministère font leur devoir de contrôle, sauf qu'on évite toujours ces cours d'éducation sexuelle à l'école qui gênent tout le monde. N'est-il pas plus approprié de se pencher sur le système éducatif dans notre pays en vue de le réformer et de favoriser le volet préventif par le biais de programmes de sensibilisation contre le harcèlement sexuel des enfants aussi bien à l'école que dans la rue et même dans le milieu familial.
Le plus souvent, on se contente de solutions de rafistolage pour calmer les esprits sans se soucier de l'avenir de nos enfants. Le ministère a appelé dans son dernier communiqué les parents, les éducateurs et tous les acteurs du système éducatif à soutenir ses efforts et à faire face à tous ceux qui portent atteinte à nos élèves. Toutefois, tout le monde se trouve aujourd'hui dans le box des accusés et les enfants peuvent être victimes des agissements de ces mêmes acteurs à qui on fait appel. Il fallait, à notre sens, s'orienter vers l'enfant, car c'est de lui qu'il s'agit.
Selon le porte-parole officiel des tribunaux de Sfax, Mourad Turki, les actes de harcèlement à l'encontre de 20 élèves à Sfax avaient été commis à l'école, dans le domicile de l'accusé et même dans sa propre voiture. On ne sait plus cela dure depuis quand, mais seules les victimes le savent. Des victimes qui ne parleront que s'ils sont sensibilisées à cette question.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
Veuillez saisir le code ci dessous
*



Recharger l'image

(Les champs * sont obligatores)