Par Moncef Rajhi, Météorologue /Climatologue/Expert CC - Le UK (United King dom) Met Office Britannique élabore au début de chaque année des prévisions du climat global mondial couvrant les cinq années d'après. Ces prévisions publiées au mois de janvier sont exploitées par l'OMM, les services météorologiques et hydrologiques nationaux des pays membres pour répondre aux besoins des utilisateurs et décideurs en données climatiques à moyen terme, les grands centres climatiques mondiaux ,institutions de recherches spécialisés dans le suivi de l'évolution du climat et le Groupe Intergouvernemental pour Etude du Climat (GIEC)Les prévisions climatiques pour la décennie 2020-2024 ont été publiées et distribuées en janvier 2020, elles seront actualisées en janvier 2021,
En résumé. Ce qu'il faut retenir des prévisions, c'est la poursuite du réchauffement global de la terre qui se présente comme la poursuite du réchauffement vécu et réellement observé au cours de la décennie 2010-2019.
En effet, l'analyse des sorties des modèles numériques du climat révèlent que les cinq prochaines années pourraient être les plus chaudes jamais enregistrées. Les météorologistes du UK Met Office, parlent d'un réchauffement de la Terre de + 1,5°C d'ici 2024(Fig 1), alors que la moyenne des températures sur les cinq années à venir (2020-2024) devrait s'établir entre 1,15 °C et 1,46°C au dessus de l'ère préindustrielle (1850-1900, moyennes climatiques de référence auxquelles se font les comparaisons), des anomalies qui frôleraient la valeur critique fixée à 1.5°C dans l'accord de Paris en 2015.
Pour la décennie 2020-2024, la température devrait être de 1,06 à 1,62°C plus élevée que la normale. Dans ce contexte, l'année 2016, qui est pour le moment l'année la plus chaude jamais enregistrée.
Figure1: Forecast (A) of surface temperature differences (°C) relative to 1981-2010 for the 5-year period November 2019 to October 2024(UK Met Office charts)
Selon la (Fig 1b) d'une part et l'analyse de Met Office, un « petit risque » (environ 10 %) existe qu'une des années entre 2020 et 2024 dépasse la barre de 1,5°C. Mais « un dépassement temporaire de 1,5°C ne signifie pas du tout mise en question de l'Accord de Paris de 2015 et ratifié en 2016», a souligné Stephen Belcher, chef scientifique du service météorologique britannique.
Le réchauffement du monde s'accélère comme l'annoncent ces prévisions plus rapidement que la vitesse de l'exécution des actions programmées, notamment la maitrise rigide des émissions des gaz à effet de serre (GES) dans l'atmosphère.
Moncef Rajhi
Météorologue /Climatologue/Expert CC
Posté Le : 12/07/2020
Posté par : infos-tunisie
Source : www.leaders.com.tn