Sousse

Pour un regain d'éclat de la Perle du Sahel Reportage ' Visite guidée à Sousse et Monastir


L'Agence de mise en valeur du patrimoine et de promotion culturelle (Amvppc) a organisé, samedi dernier, une visite guidée pour les journalistes tunisiens et les représentants des médias internationaux à Sousse et Monastir dans le but de promouvoir le patrimoine culturel et archéologique de ces deux régions qui sont des destinations touristiques appréciées autant par les étrangers que par les Tunisiens.Début de matinée pluvieuse et venteuse à Tunis. Première destination Sousse et son musée restauré renfermant les plus belles mosaïques au monde. Accueil chaleureux avec un buffet composé de gastronomie de terroir : au menu, ftaier (galette), dattes, chamia (friandise avec des graines de sésame), miel et, bien sûr, huile d'olive de première pression du Sahel. Après ce festin, direction le musée avec son précieux patrimoine byzantin et romain. Scènes de pêche, Neptune, dieu de la mer, scène de théâtre, tête de méduse et autres statues de la Rome antique représentant une Tunisie trois fois millénaire qui mérite plus de considération de la part des visiteurs de Sousse. En ces temps, les visiteurs ne sont pas nombreux. Des visites sont organisées par les écoles et lycées pour les élèves sans plus.
Le Ribat de Sousse, un monument historique d'envergure est aussi déserté. Malgré sa stature et sa position qui domine la ville de Sousse, les visiteurs le contournent mais n'y pénètre pas. Il faut avouer qu'en hiver les touristes ne sont pas légion. Même si les chiffres annoncés sont mirobolants, il n'en demeure pas moins que la Médina de Sousse, inscrite au patrimoine de l'Unesco et pas encore au patrimoine national, a beaucoup perdu de sa prestance. Boutiques d'artisanat fermées ou converties en d'autres commerces à l'instar d'une grande échoppe à l'entrée des souks transformée en cinéma 3D.
La mosquée jouxtant le Ribat, édifiée au début du IXe siècle, sans minaret, ressemble à une fortification. Le mur d'enceinte crénelé et flanqué de deux tours de guet fait face au rivage d'où pouvaient surgir d'éventuels assaillants venus de l'autre rive de la Méditerranée. Elle reste bien entretenue malgré les aléas du temps.
Après un repas frugal, direction Monastir à quelques encablures de Sousse. La ville de Bourguiba se distingue par son infrastructure routière et sa propreté. La visite est sous haute protection. La Garde nationale s'est mobilisée pour assurer la sécurité des journalistes. Le Ribat de Monastir encore plus grand que celui de Sousse est situé en front de mer près de la Marina et du Mausolée de Bourguiba, surplombe la ville. Il a servi à des tournages de films tunisiens et étrangers dont «El Mourabitoun», docu-fiction de Hmida Ben Ammar. Tout comme celui de Sousse, il servait à propager l'islam orthodoxe et de surveiller les côtes. La citadelle dispose d'un musée de pièces archéologiques de l'époque musulmane notamment des objets en céramique ainsi que des tissus et des manuscrits. Pour terminer, le Palais de Skanès, transformé en musée, est une halte souhaitable. Il s'agit d'un chef-d''uvre architectural signé Olivier-Clément Cacoub. Appelé le palais de marbre, il servait de lieu de villégiature au Président et leader Bourguiba qui s'y rendait pour passer ses vacances avec sa famille. Sa construction s'est achevée le 3 août 1962. Devenu musée le 6 avril 2013, il a ouvert ses portes au public.
Moderne et élégant, le palais est à la fois fonctionnel et beau. La simplicité des décors est due à un trio d'architectes d'intérieur : Maxime Old, André Leleu et Raphaël. Le palais est composé d'un grand salon, d'une large table pour les réunions et les déjeuners, d'un salon traditionnel de style marocain offert par le roi du Maroc Hassen II, de la chambre de Wassila épouse de Bourguiba, et des appartements de Bourguiba, bureau et chambre ainsi que de la suite séparée des autres de Hajer, la fille adoptive du leader. Effets personnels de Bourguiba, photographies, radio, documents d'archives ainsi que la luxueuse Mercedes qui trône à l'entrée du palais. Malheureusement, les cuisines se trouvant à l'extérieur du palais et les fontaines et jardins sont délaissés. Les travaux de restauration de ces parties devaient être entrepris en 2014, mais sont vraisemblablement abandonnés faute de moyens.
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