Recours croissant au cash : un symptôme du rejet du système bancaire, selon Ridha Chkoundali

Le professeur universitaire en sciences économiques, Ridha Chkoundali, est intervenu vendredi 30 mai 2025 sur les ondes de Jawhara FM afin de revenir sur l'explosion du recours au cash depuis le début de l'année 2025.« Nous sommes passés en un an de 21 milliards de dinars de transactions en cash à 24 milliards de dinars, soit une augmentation de 13 %, ce qui est alarmant », a dénoncé Ridha Chkoundali, tout en qualifiant ces chiffres de signe de rejet.
Invité de l'émission « Sbeh El Ward », M. Chkoundali a indiqué que chaque pays dont l'économie repose fortement sur l'utilisation du cash perd le contrôle de son économie, qui dérive alors vers l'économie parallèle.
Ridha Chkoundali a rappelé que la loi sur les chèques est, selon lui, la pire loi adoptée par l'Assemblée des représentants du peuple (ARP).
« Il faut comprendre que quand l'Etat ne contrôle pas le cash, cela signifie que l'économie parallèle prospère », a-t-il poursuivi. Il a ensuite évoqué le cas libanais, qui a révélé une crise profonde entre les citoyens et les banques, tout en expliquant que la Tunisie connaît actuellement une période d'instabilité.
« Il faut une intervention rapide et il faut que nous nous rattrapions », a-t-il conclu.