Kef

Un plaidoyer pour le théâtre


Le Théâtre national tunisien a ouvert le 19 octobre sa saison 2018-2019 à la salle du « 4è Art » avec une représentation de la pièce : « Al Kadimoune » du Centre national des arts dramatiques et scéniques du Kef. Une réflexion sur le présent avec un 'il jeté sur le passé.Sur un texte et une mise en scène de Sami Nasri, qui en a conçu la dramaturgie avec Riadh Smâali, cette pièce est une adaptation de la célèbre pièce : « Diwan Azzanj » d'Ezzeddine Madani. Une projection du passé au présent pour rendre hommage à l'ancienne troupe régionale du Kef et à son directeur feu Moncef Souissi. « Al Kadimoune » annonce un théâtre éclaté au niveau de la mise en scène dans la mesure où l'un des acteurs-narrateurs donne le ton en bas de la scène pour la rejoindre à petits pas. Cette scène est nue, sombre, triste et n'annonce donc pas de beaux jours. C'est une atmosphère lugubre qui y règne avec quelques pointes d'humour, du mouvement et de la gymnastique. Les « Kadimoune », des comédiens, sont bien arrivés et déplorent moult situations difficiles. Les va-et vient se multiplient, le discours annonce des faits qui ont lieu en 2021. Pourquoi pas en 2018 ' Pourtant, la pièce « Al Kadimoune » raconte des situations actuelles qui ont ébranlé la Tunisie. La dite-révolution, pardi ! Qui n'a apporté en fait que plus de misère et de nouveaux jours sans lendemain. Et d'un autre côté, elle vient rendre hommage aux pionniers de la Troupe permanente du Kef, comme précédemment évoqué. Mais la mise en scène nous tuait à petit feu, car les comédiens jouent presque dans la pénombre et leurs voix sont à peine audibles. Le genre théâtral « révolutionnaire » choisi, celui « contemporain » et qui pullule sous nos cieux nous sortait du théâtre lui-même. Certes, la scène est entièrement exploitée, mais nous n'avions pu établir des rapports entre les différentes scènes. Il y avait incohérence entre le passé et le présent. Les acteurs s'étaient certes déployés pour donner vie à leur rôle respectif, mais il n'y avait pas de fin. Etait-ce une fin ouverte ' Ou le néant et l'absurdité, pour ainsi dire '
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