Béja

L'UGTT partie-prenante dans les prochaines élections '


Le paysage politique risque de changer de fond en comble avec la décision de la Centrale syndicale de sortir de sa neutralité. Cette décision a été annoncée, à maintes reprises, depuis un certain temps, d'abord par le secrétaire général de l'UGTT, Noureddine Taboubi et certains des secrétaires généraux du syndicat.Le secrétaire général adjoint de l'UGTT, Samir Cheffi vient de déclarer, et ce n'est pas une première, que l'organisation syndicale est, désormais, concernée par les prochaines élections et qu'elle va sortir de sa «neutralité» afin de faire face aux politiques hostiles aux aspirations du peuple et de consacrer une vraie démocratie.
Cette décision a une double-portée. La première est que l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) ne va plus faire de la figuration et qu'elle va s'impliquer, directement, dans la course, lors des prochaines échéances électorales. Et, avec son poids auprès des travailleurs, elle a la possibilité de se placer comme un partenaire politique de choix.
La seconde possibilité est que la centrale syndicale va apporter son soutien à des partis politiques et des personnalités qui répondent aux critères d'honnêteté, de crédibilité et de patriotisme, pour sortir le pays de la crise.
Tout cela a, bien sûr, une raison et des visées, surtout avec un paysage politique dominé par le mouvement Ennahdha dont le comportement n'est pas pour plaire à l'UGTT composée, essentiellement de gauchistes, ce qui est logique, puisqu'elle défend la classe ouvrière et, dans le contexte actuel, elle est capable de faire le contrepoids à ce mouvement, avec la base dont elle dispose, parmi les travailleurs, intellectuels et manuels.
Lors d'une rencontre avec les cadres syndicaux à Béja, Cheffi a appelé toutes les structures à se mobiliser pour la grève du 17 janvier 2019 dans le secteur public et la fonction publique.
Concernant le volet de l'enseignement secondaire, il a souligné que l'UGTT n'acceptera aucunement de porter atteinte à l'unité de ses structures et de diaboliser les enseignants, rappelant que le secrétaire général de la centrale syndicale et ses dirigeants 'uvrent à trouver une solution.
Il a, d'autre part, indiqué que l'UGTT soutient tous les mouvements de protestation pacifiques, soulignant qu'elle 'uvrera toujours à préserver le secteur public dont l'éducation publique. Le représentant de l'union régionale du travail de Béja, Abdelhamid Cherif a indiqué que la prochaine bataille de l'UGTT sera législative et portera sur la révision de la loi sur la fonction publique, des conventions collectives sectorielles et du code du travail. Cela représente un programme plus clair que ceux présentés, actuellement, par les partis politiques et il est temps pour que les partis progressistes et démocrates prennent cela en considération, surtout qu'ils vont perdre, encore, du poids.
Toutefois, le secrétaire général de l'UGTT a tempéré les ardeurs, expliquant que la centrale syndicale n'a pas de candidat, pour l'élection présidentielle et qu'elle n'est pas un parti politique. Il a, quand même, appelé les syndicalistes à s'inscrire sur le registre électoral, pour choisir celui qui va conduire le pays.
Le mouvement islamiste, pour sa part, qui a tout fait, depuis la Révolution, pour en venir à bout du mouvement syndical, à travers la création d'un syndicat mort-né et l'attaque de ses barbouzes contre les dirigeants syndicalistes, il y a un certain temps, cela risque de lui fausser la donne et le renvoyer à sa juste stature.
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