Algérie

Quand les lycéens se transforment en dealers Consommation de drogue en milieu scolaire


Le plus grave est que l'approvisionnement en stupéfiants ne s'effectue plus devant les établissements scolaires. Psychose 'D'habitude, le «rituel» dit que les lycéens des deux sexes s'approvisionnaient en stupéfiants devant leurs établissements scolaires. Là où rôdaient des dealers vigilants et entreprenants qui, en deux coups de cuillère à pot, écoulaient la marchandise, qui sous la façade du lycée, qui dans les rues avoisinantes. Ici et là, tant de revendeurs ont été arrêtés et, dans deux cas sur trois, indiquent des rapports de police, ces interpellations avaient donné lieu au démantèlement de réseaux de trafiquants de drogue. Cette activité prohibée et aux effets désastreux sur l'avenir de nos enfants a pris un envol tonitruant, au lendemain de la révolution, rompant ainsi avec un passé où ce «trafic scolaire» était, à ses premiers balbutiements, peu prisé, voire frêle, parce que facilement muselable à l'époque du règne d'un régime policier qui ne laissait rien passer.
La police' sur sa faim !
Aujourd'hui, concède-t-on dans les coulisses policières, il faut avoir le courage d'avouer que la toxicomanie a bel et bien élu domicile dans le milieu scolaire où tous les moyens sont désormais bons pour acquérir sa dose, avec ceci de nouveau et de grave, à savoir que l'approvisionnement s'opère ailleurs, et non plus «at home», comme à l'accoutumée. Aujourd'hui, avant d'aller au banc du savoir, un lycéen, en quête d'envoûtement, peut se permettre un saut dans un quartier proche où ce ne sont pas les trafiquants de drogue, jeunes et moins jeunes, qui manquent. Cinq à dix dinars (selon le cas) et le tour est joué. Ainsi ravitaillé, l'élève n'a plus qu'à aller' s'extasier devant ses camarades de classe. Ceux-ci, la tentation aidant, lui emboîtent le pas, soit en lui passant la commande pour le lendemain soit en se chargeant eux-mêmes de la tâche d'approvisionnement, conformément aux consignes de prudence qu'il leur donne. Ce n'est plus, hélas, un hasard si les services concernés, en l'occurrence les ministères de l'Education, de l'Intérieur, de la Santé et de la Jeunesse et des Sports, reconnaissent, sans doute la mort dans l'âme, que la population toxicomane dans le milieu scolaire continue allègrement de gagner du terrain, suscitant une inquiétude sans cesse grandissante, tant auprès de ces départements que chez les parents dont certains ont appris tardivement que leur progéniture, au lieu d'être un excellent élève, est devenu un dealer en herbe à l'avenir incertain !
Ce n'est pas non plus un hasard si, dans les milieux policiers, on parle carrément de «constat d'échec face à la poussée du fléau des stupéfiants dans les établissements scolaires». Sur' leur faim, des agents de sécurité rendent le tablier, en précisant que leur tâche de veille ne dépasse pas le seuil d'un lycée et qu'il est impossible de fouiller tous les élèves ou de les soumettre hasardeusement au test anti-drogue d'usage !
Cela revient à soutenir la thèse selon laquelle la lutte contre la propagation de ce phénomène incombe prioritairement au cadre éducatif et aux parents. Le débat est lancé.
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