Gafsa

Gare ! Le parasite est de retour GAFSA'Leishmaniose


Dépistage passif, traitement des cas et surveillance environnementale des rongeurs : est-ce suffisant pour éradiquer cette infection dermatologique qui se nomme leishmaniose' Ces quatre dernières années, on a relevé une baisse de l'incidence annuelle après une stratégie de lutte et selon l'OMS, elle est actuellement de 30 cas pour 100.000 personnes. C'est une maladie parasitaire mais non contagieuse et transmise du rongeur à l'homme. D'après les statistiques du ministère de la Santé, 3.000 cas sont recensés annuellement.A Gafsa, le fléau de la leishmaniose ressurgit et risque de se propager parmi les citoyens de certaines délégations pour ne citer qu'el Guettar, Belkhir et Elachaicha.
Un environnement pollué, des flaques d'eau stagnantes et des tas de déchets de phosphates jetés dans les oueds et les cours d'eau. Autant de milieux qui permettent au parasite causal de se multiplier. Les chiffres font grincer des dents et renseignent sur le risque de propagation. Rien que dans la ville de Métlaoui, ils sont 900 cas signalés parmi 2500 dans tous le gouvernorat en décembre 2018 et en l'absence d'un dermatologue à l'hôpital régional de Gafsa, la situation risque d'empirer.
Le cri d'alarme est lancé d'autant plus que les «points noirs» dans le périmètre communal ne font que se multiplier en l'absence d'une stratégie municipale pour entreprendre un coup de lifting et traiter ces milieux ambiants et endiguer ainsi la multiplication parasitaire.
Pour le directeur du service des soins et de santé de base (Sssb) à Gafsa, l'éclosion des parasites est souvent liée à l'actuelle saison. L'augmentation des cas recensés suit un rythme cyclique périodique de 5 ans et l'année 2019 représente une période propice à la propagation du parasite responsable de la maladie, indique le directeur du Sssb.
Pour en savoir plus sur la dangerosité de cette infection cutanée, nous nous sommes adressé à un spécialiste en dermatologie et auteur de travaux de recherches sur la leishmaniose qui nous a fait savoir que la pénurie des médicaments administrés pour cette pathologie risque de favoriser une aggravation des cas touchés par ce parasite. Il a, par ailleurs, pointé du doigt la précarité hygiénique de certaines zones dans la ville mettant en question la stratégie des élus de la ville pour la mise au point d'un plan visant à traiter les points noirs qui favorisent la multiplication du parasite responsable.
Côté dépistage, une initiative louable a été lancée par le centre régional de médecine scolaire et universitaire. Il s'agit d'une action de sensibilisation dans les établissements scolaires et universitaires avec le souci majeur de veiller à orienter les cas signalés vers les centres de soins et de santé de base.
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