
« Si vous êtes 50.000 policiers, nous avons 100.000 kamikazes ». C'est ce qu'avait déclaré Noureddine Bhiri, avocat, ancien ministre de la Justice et actuel député. Ses propos remontent à 2012, juste après avoir occupé le portefeuille de la Justice au sein du gouvernement de Hamadi Jebali. A la même époque, Hamadi Jebali promettait à ses troupes l'instauration du califat.Les propos de l'ancien ministre ont été cités en octobre 2013 par le syndicaliste des forces de sécurité, Walid Zarrouk. Le même Zarrouk a répété, depuis et à plusieurs reprises, son témoignage sans qu'il ne soit démenti par Noureddine Bhiri. Ce témoignage sur le plateau de Myriam Belkadhi, Sofiène Ben Hamida et Zied El Héni, à l'époque où ils étaient sur Nessma, est de nouveau partagé sur les réseaux sociaux tunisiens, au lendemain de l'attentat ayant visé un bus de la garde présidentielle et généré (au moins) 13 morts. « On savait depuis longtemps ce qui allait nous arriver aujourd'hui et les coupables sont identifiés », répète-t-on en boucle pour épingler (comme à chaque attentat) les islamistes d'Ennahdha, mais également les dirigeants d'Attayar et du CPR qui ont le chic de défendre avec ardeur les sympathisants avec les actes terroristes. Le SG du CPR est allé jusqu'à parler de la libre circulation des chameaux pour s'opposer au projet d'un mur sur les frontières tuniso-libyennes pour lutter contre le terrorisme et la circulation des armes entre les deux pays. Les Tunisiens ont beau cependant tancer régulièrement les « défenseurs » des terroristes et leurs sympathisants, ces derniers demeurent toujours libres, en dépit de leur historique et de leurs déclarations provocatrices. Quant à Walid Zarrouk, qui a été le premier à dénoncer les propos de l'ancien ministre nahdhaoui, il est aujourd'hui sous les verrous où il écope d'une peine de trois mois de prison ferme pour avoir diffamé sur sa page FB un magistrat, ancien porte-parole du ministère de la Justice.
Posté Le : 25/11/2015
Posté par : infos-tunisie
Source : www.businessnews.com.tn