L'Ugtt a dénoncé le «scandale» des stents cardiaques périmés qu'elle a qualifié de «crime» et exigé l'application de «sanctions administratives maximales» à l'encontre de toutes les parties impliquées, qu'il s'agisse des fournisseurs de matériel, des cliniques, des médecins et des contrôleurs, en attendant que la justice prononce sa sentence.La centrale syndicale appelle, dans un communiqué publié hier et dont la TAP a reçu une copie, à retirer les autorisations des fournisseurs, à fermer les cliniques, et à interdire d'exercice les médecins impliqués dans l'affaire de l'implantation de stents périmés sur des dizaines de patients. Elle impute l'entière responsabilité de l'affaire au ministère de la Santé, à l'Ordre des médecins et à la direction de la Caisse nationale d'assurance maladie, jugeant les mesures prises par le ministère contre les responsables de ce crime «insuffisantes» et «tardives». Elle appelle, également, à révéler «les dessous» de cette affaire ainsi que ses conséquences sur la santé des malades et sur la réputation des établissements de santé tunisiens.Le monopole à la Pharmacie centraleL'Ugtt exige également que la liste des victimes de ce crime soit établie et que ces dernières bénéficient d'un suivi médical et psychologique ainsi que d'un dédommagement financier.L'Ugtt propose, par ailleurs, la révision des législations et procédures en vigueur et l'attribution à la Pharmacie centrale du monopole de l'importation, du contrôle et de la vente des médicaments et de tous les équipements médicaux.«Les systèmes de contrôle doivent être revus et renforcés à tous les niveaux, aussi bien dans les hôpitaux publics que dans les cliniques privées et au niveau de la Cnam, dans le but de mettre un terme à la fraude et à l'escroquerie».L'organisation ouvrière demande, également, que le dossier des cliniques privées soit réexaminé en vue d'imposer de nouvelles normes strictes et des critères nationaux à référentiel public en matière de tarification et de contrôle «afin que ces structures soient intégrées dans la stratégie nationale relative au secteur de la santé, et ne fonctionnent comme un marché parallèle où les lois et l'éthique peuvent ne pas être respectées, comme c'est le cas dans plusieurs d'entre elles».L'Ugtt revendique, dans le même temps, une réhabilitation du secteur de la santé publique et l'amélioration des services dispensés pour répondre au droit du citoyen à une santé de qualité, tel que prévu dans la Constitution. Il s'agit également, selon la centrale ouvrière, de se conformer à l'accord signé par l'Ugtt et le ministère des Affaires sociales, en mai 2004, relatif à la réhabilitation des hôpitaux publics avant l'adoption du nouveau système d'assurance maladie.
Posté par : infos-tunisie
Source : www.lapresse.tn