Tunis - A la une

Le tribut du combat sexuel


Encore une jeune femme tunisienne de 34 ans, piégée par l'idéologie salafiste et le mirage jihadiste, qui a comparu, mardi dernier 2 juillet, avec la reprise des procès des terroristes en détention, devant le tribunal compétent de Tunis, sous l'accusation d'activités terroristes et d'appartenance à un groupe armé terroriste, en l'occurrence l'ex groupe de l'Etat islamique en Syrie et en Irak, dit Daech.Portant le Niqab religieux, la jeune femme s'était rendue en Syrie, en 2014, à l'apogée de la ruée jihadiste vers ce pays, dans l'intention de rejoindre son fiancé qui y combattait dans les rangs de Daech et avec qui elle se lia, aussitôt arrivée, en tant que combattante sexuelle du groupe.
Cependant le jeune homme fut tué lors d'un affrontement avec l'armée syrienne.
En reconnaissance à sa vocation de combattante sexuelle, le groupe de Daech la maria à un autre combattant de ses troupes, qui moins zélé apparemment, décida de déserter le camp et de fuir avec la jeune femme. Ses supérieurs découvrirent son plan et l'exécutèrent dans la cour du camp devant ses camarades.
De ses relations croisées, la jeune femme eut un enfant. Profitant un jour d'une attaque aérienne du camp, elle se sauva et avec l'aide d'un complice, elle passa en Turquie où elle fut interceptée par l'armée turque et emprisonnée avant d'être remise en 2017 aux autorités tunisiennes.
Le verdict de la sentence a été reportée à juillet prochain.
En parallèle, le gérant d'une salle de sport à la Cité Ibn Khouldoun, au gouvernorat de Tunis, a été condamné, par le même tribunal, à cinq ans de prison pour activités terroristes.
Il avait trouvé, lui, une autre vocation pour aider à la réalisation du projet terroriste : faire le caissier et distribuer les dons aux familles des dévoués à la cause de son organisation terroriste qui n'est autre que l'ex groupe de Daech.
Prônant l'idéologie salafiste extrémiste, il entrait régulièrement en contact via l'Internet avec le groupe de Daech qui lui envoyait diverses sommes d'argent, par la poste, pour qu'il les distribue aux familles de ses combattants tunisiens en Syrie et en Irak. Il en envoya une partie à la mère d'un combattant, en donna une autre à une femme portant le Niqab, dévouée à la cause, demeurant à la Cité Ettadhamen, à Tunis, et une troisième partie à un salafiste barbu demeurant au Kram- ouest.
Il a avoué avoir pour contact avec son neveu, fils de son frère, qui se trouvait en Syrie et qu'il se servait, à cet effet, de l'application électronique Instagram.
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