Tunis - A la une

«Nous avons encore la coupe...» Mohamed Ali Yaâkoubi


Le défenseur «sang et or» et ses camarades ne baissent pas les bras. Objectif : finir la saison avec un titreQue pensez-vous de ce qui se trame dans le football tunisien 'Malgré toutes les dérives qu'on a connues durant cet exercice, la fin de la saison est très agréable à suivre. Cela fait un bail qu'on n'a pas vu trois des quatre grosses cylindrées du championnat se battre jusqu'aux trois dernières journées pour le titre, mais aussi pour la deuxième place au classement et qualificative pour la Ligue des champions. Des championnats très disputés, on ne voit cela qu'en Europe. Malgré toute la violence qui l'entache, notre championnat demeure passionnant. Dommage qu'il y a des dépassements !Mais la fin de cet exercice s'annonce très délicate pour l'Espérance de Tunis...Au vu du nombre des victoires remportées, j'estime que l'Espérance a fait un bon parcours. Mais le destin des grandes équipes est de remporter des titres. Nous continuerons à travailler avec sérieux et abnégation afin de terminer la saison en beauté.Parlons maintenant de votre propre parcours à l'Espérance. Après des débuts à la hauteur de votre réputation, vous avez disparu de la circulation du jour au lendemain...Quand j'ai débarqué à l'Espérance, je pensais être habitué à l'ambiance qui prévaut dans un grand club puisque je jouais auparavant au Club Africain. Je me suis rendu compte par la suite que chaque grand club a ses spécificités. Au début de mon expérience sous les couleurs «sang et or», tout s'est bien passé. Je jouais régulièrement et j'étais même titulaire à part entière dès mes premières apparitions. Je n'ai donc pas eu du mal à m'intégrer. Mais quand l'équipe a connu un crise de résultats, les premiers à avoir payé le prix de la contre-performance étaient les défenseurs, dont un en particulier, moi. J'ai payé cher l'échec de l'EST à l'édition précédente de la Coupe de la CAF. Il faut reconnaître que presque toute l'équipe n'était pas bien en jambes et pas seulement la défense. Mais en football et quand on endosse le maillot d'une grande équipe, les erreurs se payent cash.Durant la phase aller du championnat, vous ne faisiez pas partie des plans d'Ammar Souayah et vous avez même demandé à ce qu'on vous libère...Il est normal pour un footballeur de penser à aller voir ailleurs quand il ne joue pas et qu'il ne trouve pas sa place dans l'équipe avec laquelle il est sous contrat. N'ayant plus ma place au début de la saison, j'ai demandé à mes employeurs de me libérer. Ils ont accepté ma demande à condition de trouver preneur. Mais ils ont changé d'avis et ils ont décidé de me garder. J'ai retrouvé progressivement ma place de joueur-cadre. Jouer régulièrement et avoir ma place au sein de l'effectif, c'est tout ce que je demande. Dieu merci, quand on m'a refait confiance, j'ai répondu présent.Maintenant que vous êtes de nouveau compétitif, quels sont vos objectifs sous les couleurs «sang et or» 'Pour le moment, je préfère me concentrer sur mon sujet et continuer à travailler avec le même sérieux dans la perspective de passer à un palier supérieur. Quand on endosse le maillot d'une grande équipe, on rêve forcément de remporter sous ses couleurs le maximum de titres, nationaux et internationaux. Pour nous, la saison n'est pas encore terminée. Nous avons encore la Coupe de Tunisie à jouer et la deuxième place qualificative pour la Ligue des champions.
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