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Transtu ' Bus et métro: Comment fidéliser les usagers '


Renouveler le parc, savoir gérer la fréquence des dessertes pour raccourcir les temps d'attente et alléger la capacité du transport sont autant de soucis auxquels la société veut apporter des solutions.La Société des transports de Tunis (Transtu), en mode bus et métro, a tout récemment procédé à un réajustement de ses tarifs sur son réseau urbain dans le Grand Tunis, avec en toile de fond l'intention de renflouer les caisses de la compagnie et compenser son manque à gagner estimé à huit millions de dinars par an. Soit, en quelque sorte, une majoration à peine voilée, sous prétexte que ces tarifs n'ont pas changé depuis 2010.
Certes, cette stratégie tarifaire et de marketing ne semble ni illégitime ni déraisonnable. Ainsi va l'offre et la demande. Toutefois, ce qui demeure aléatoire voire encore dérisoire, c'est que la décision d'ajustement prise par la Transtu ne cadre guère avec sa politique de restructuration et de gestion de son parc automobile, de la manière la plus étudiée et judicieuse pour servir en priorité ses usagers. Pire, une telle démarche paraît plutôt insensée, loin d'être au diapason de l'évolution des besoins d'une clientèle de plus en plus exigeante. D'autant plus que le rapport qualité-prix fait toujours défaut.
Le transport, un calvaire
Personne ne doute, aujourd'hui, de la médiocrité des prestations du transport fournies aux passagers. De tout temps, nos bus et nos métros n'arrivent pas à l'heure, accusant, dans la journée moult retards injustifiés. En plus de la non-disponibilité, ils n'ont jamais été conforme aux moindres règles d'hygiène et de sécurité les plus élémentaires. Pire, aux heures de pointe, trouver un moyen de transport en commun relève du rêve. Y monter à bord, c'est un autre véritable calvaire ! Somme toute, il y a, souvent, de quoi se plaindre auprès de ladite compagnie. Sans que celle-ci ne prête oreille à tout genre de doléances ou même de propositions d'amélioration. Alors que, comme l'a d'ailleurs souligné son PDG, la Transtu transporte annuellement pas moins de 800 mille passagers, via seulement les différentes lignes du Grand-Tunis. Ce chiffre serait porté à un million d'usagers d'ici l'année prochaine.
Une vraie fausse solution !
L'ambition est légitime, mais comment peut-on fidéliser ses clients, sans pour autant réunir toutes les conditions de confort et de disposition requises ' Et dire que le non-paiement des billets, soit à hauteur de 18%, continue à nuire à la compagnie et perturber ses comptes. Voire un vrai problème financier auquel elle fait face et qui risque d'impacter, à la longue, ses chiffres d'affaires. D'un autre côté, que faire pour dissuader ces resquilleurs ' Une solution: «On procédera, d'ici la prochaine rentrée scolaire, à un nouveau système d'extraction pour mettre fin au fléau du non-paiement», prévoit le PDG de la Transtu. Mais, cela est-il suffisant pour reconquérir la confiance de ses clients ' Ce choix semble plutôt tronqué, vu qu'il répondra uniquement aux besoins de la compagnie, aux dépens du droit des usagers à une qualité de transport meilleure.
Mieux vaut épouser son temps
La Transtu, comme toute autre société de service en relation directe avec le citoyen, est condamnée, aujourd'hui plus que jamais, à remettre les pendules à l'heure. Changer sa façon d'être aussi, à même d'épouser les temps du transport moderne et intelligent. Renouveler sa flotte, savoir gérer la fréquence des dessertes pour raccourcir les temps d'attente et alléger la capacité du transport par bus et métro sont autant de soucis auxquels la société peut apporter une réponse. Au grand bonheur de tout le monde.
Car dans la foulée de cette hausse des prix de certains produits de consommation, effectuée ces derniers jours, les usagers du transport, eux aussi, voient que toute majoration tarifaire arbitraire ajoute à l'érosion de leur pouvoir d'achat. A bon entendeur !
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