
Le président Marzouki effectuera, le 6 Août 2014, une visite à Washington. Ni le timing ni l'opportunité ne sont clairs, à moins que le président de république ait un agenda occulte et des objectifs inavoués. Il n'est pas exclu que l'unique mobile motivant le voyage soit la traduction de la volonté présidentielle d'être reçu à la Maison Blanche avant de quitter Carthage d'autant plus qu'il n'en a jamais bénéficié de l'honneur. Un point noir dans son CV et son bilan qu'il s'empresse de réparer. A défaut, ce manquement lui resterait forcément en travers de la gorge durant toute sa vie.Il a certes foulé le sol Yankee, à deux reprises, mais dans un tout autre cadre sans aucun rapport avec l'administration centrale américaine et les relations bilatérales. En effet, Moncef Marzouki était deux fois à New York, au mois Septembre des années 2012 et 2013, pour participer aux 67ème et 68ème session de l'Assemblée Générale des Nations Unies, enceinte dans laquelle il a prononcé un discours qui a soulevé beaucoup plus de controverses qu'il a transmis de messages. L'opinion publique nationale, régionale et internationale en a fait de gorges chaudes.Après la visite, somme toute réussie, de Mehdi Jomâa, il y à peine trois mois (Début Avril 2014), au cours de laquelle le chef du gouvernement a eu droit à tous les honneurs et a réalisé quelques bonnes pioches en matière de coopération bilatérale, notamment économique, militaire et sécuritaire, le déplacement officiel de la deuxième tête (s'il en a) de l'Exécutif tunisien, dans la foulée de la première, est perçu, dans le langage diplomatique, comme un non sens. Un double emploi qui suggère plutôt un Exécutif à deux voix, une velléité d'empiètement qu'une politique d'Etat harmonieuse ayant une communauté de vue et d'approche.De toute évidence, l'idée de marcher sur le tapis rouge déployé, en son honneur, sur le tarmac de Washington Dulles International (principal aéroport de la capitale fédérale) obsède au plus haut point le président Marzouki beaucoup plus que la coopération bilatérale.Il est toujours temps de faire main basse, encore une fois, sur les deniers publics pour combler une lubie et rattraper une omission. Washington vaut bien un dernier caprice.
Posté par : infos-tunisie
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