Une profession en perdition ' Billet

La Fifa a-t-elle pris la bonne décision en optant pour la dissolution de la licence des agents de joueurs 'Désormais, ceux-ci sont plus connus comme étant les intermédiaires de joueurs. Dès sa création, le secteur était moralisé. Les agents de joueurs étaient formés par leurs fédérations respectives sous l'égide de l'instance internationale selon des règles précises. Ils étaient bien formés, passaient des examens et étaient recalés quand il le fallait. Aujourd'hui, la Fédération tunisienne de football compte 36 intermédiaires de joueurs, quand on sait aussi que ces derniers doivent déposer une caution à la Fifa qui était de l'ordre de 100.000 dollars. Libérer le secteur n'est peut-être pas la solution idéale. Des vendeurs de rêves, pour ne pas dire des intrus, vont certainement faire leur apparition dans le milieu. Ce sera à coup sûr la foire aux joueurs. Les fédérations nationales n'ont pas les moyens de contrôler la situation. D'un autre côté, qui défendra les joueurs face aux arnaques ' D'autant que depuis le lancement du professionnalisme dans notre pays en 1995, personne n'a pensé à créer le syndicat des joueurs professionnels. L'idée avait fait son chemin, il y a quelques années, mais avait été jetée aux oubliettes suite au refus de la tutelle.Après les déboires connus récemment par la Fifa, notamment les problèmes de corruption, l'onde de choc risque de s'étendre au secteur des intermédiaires de joueurs. L'intermédiaire doit avoir une formation solide.Il a besoin d'une formation juridique, de surcroît, pour se protéger également. Ne cachons pas la vérité. Sous nos cieux, certains footballeurs n'ont pas obéi aux règles de transaction et ont oublié volontairement de passer à la caisse et régler les dus des intermédiaires, d'où des affaires en justice. C'est donc la pagaille, à l'image de ce qui se passe dans le monde. Dans tous les domaines. La Fifa s'est sans doute trompée et il va falloir y remédier.