Jamel Limam(Du ST au CA) : «Je ne regrette rien...» Dossier : ces joueurs «rebelles» qui passent d'un club rival à l'autre

Pour l'ancien international tunisien, son passage du Stade Tunisien au Club Africain s'est fait naturellement.«Je suis retourné en Tunisie en 1993. Je suis revenu au Stade Tunisien avec l'idée de terminer ma carrière dans mon club de toujours. Mais au terme de la saison 1997, le président de l'époque, M. Moncef Chérif, est venu me voir pour m'annoncer mon transfert au Club Africain. J'avais 32 ans et j'étais transféré sous le montant de 200.000 dinars.La nouvelle de mon transfert ne m'a pas étonné, car Boubaker Zitouni m'avait déjà mis au parfum. L'EST et l'ESS désiraient m'enrôler aussi, mais j'ai préféré partir au CA pour la simple raison que c'est mon deuxième club de c'ur. D'ailleurs, je tiens à apporter une précision aux supporters clubistes à propos de la déclaration que j'ai faite la saison dernière après la victoire du Stade Tunisien devant le Club Africain sur le score de 4-0. Un journaliste m'avait interrogé sur mes sentiments. J'ai répondu que le ST, c'est ma mère et je suis content pour elle. Quant à mon père, il est mort et enterré. J'avoue que je me suis mal exprimé. Au fait, dans la vie, mon père est décédé. N'empêche, j'aurai dû faire attention à mes déclarations. Car j'ai passé de belles années au Club Africain et j'en suis reconnaissant.Je suis revenu au ST en 2001. En cette année là, je voulais que l'apothéose de ma carrière soit au Bardo. J'ai passé une belle saison au terme de laquelle j'étais couronné soulier d'or en Tunisie et l'équipe a remporté la Coupe de la Ligue. Etait loin de moi l'idée que je parte de nouveau du Stade Tunisien. A l'époque, Jalel Ben Aïssa était président. J'étais capitaine d'équipe et je lui ai demandé de régler d'abord les contrats des autres joueurs.Le président m'a proposé un montant conséquent, mais certaines personnes qui gravitent autour du club l'ont fait changer d'avis. Ces personnes en question dont l'entraîneur à l'époque ont pensé qu'à 35 ans, j'étais fini et qu'aucun club ne voudrait de moi. Ils se sont trompés sur mon compte. Jamel Atrous, alors président du CA, m'a proposé de revenir. J'ai fait six mois avant de raccrocher. J'ai finalement clôturé ma carrière au Club Africain et je ne le regrette pas».